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Diner débats sur la Robotique Spatiale avec Didier Massonet,responsable de la prospective au CNES.
Didier Massonet a consacré plusieurs années à des travaux sur l'imagerie par radar qui lui ont valu un grand prix de l'Académie des Sciences en 1994.
Le robot a été pensé, à sa conception au début du XXième siècle, comme un esclave mécanique destiné à soulager l'homme de tâches jugées de plus en plus indignes de lui. Il a rencontré avec l'environnement spatial, nucléaire ou abyssal une image plus noble mettant en valeur des facultés de sobriété, de résistance et d'autonomie. Dans ces milieux, le robot ne remplace pas nécessairement l'homme et il a souvent été le premier à y pénétrer.
La robotique spatiale a fait beaucoup rêver et sa réalité d'aujourd'hui peut sembler morose. Cependant, comme dans beaucoup de cas, il a été accompli plus que prévu avec des moyens moins spectaculaires que prévu. Le point essentiel est que l'avenir de l'exploration spatiale, que l'homme y prenne part ou non, est indissociable de la robotique.
L'agressivité du milieu, les délais de communication, la longueur des périodes sans possibilité de communication, constituent autant de défis en fiabilité, en stratégie de survie, en autonomie de décision. Les contours de la robotique spatiale ont cependant vocation à devenir de plus en plus flous, du fait de l'autonomie croissante des sondes spatiales, auparavant simples automates, et qui évoluent avec l'augmentation des moyens de calculs à bord et des progrès des algorithmes. A moyen terme, l'essentiel de l'activité est dédié à l'exploration de Mars et à la manipulation en orbite terrestre.

Intervenants

Didier Massonnet
Ingénieur en Chef de l'Armement
Responsable de la prospective au CNES.